Bien sûr Dross j'ai vu les otaries sur le warf, la preuve en image
Comme je vois que pas mal de participants au forum ont été là-bas, je me permets de rajouter un petit texte que j'avais écrit sur mon séjour à Frisco, histoire de leur rappeler quelques souvenirs sympas.
Bon je sais que c'est un site dédié à la photo, mais je prends le risque de balancer mon petit carnet de voyage et si ça pose un problème les admins du site n'auront qu'à le virer, no problemo.
11heures d'avion, départ de London Heathrow et une bonne demi-heure de taxi plus tard, nous arrivons à notre hôtel tenu par une famille thaï sur Bush Street (rien à voir avec les 2 Georgy, enfin je pense), situé dans le centre de Frisco donc idéal pour les touristes que nous sommes.
LES BALADES
Muir Woods /Sausalito
Après une nuit d'un sommeil tout relatif, because les sirènes de police,ambulances et autres pompiers qui hurlent 24/24 à tel point que dans un semi-sommeil on cherche la télécommande de la TV pour mettre fin à la énième rediffusion des Rues de San Francisco, sauf que là c'est en vrai, nous voilà parti pour une excursion à Muir woods, la forêt de séquoias géants du coin.
Le Golden Gate Bridge franchi, on emprunte une petite route tout en virages (se la refaire en bécane, j'en rêve), bordée de maison de milliardaires construites sur pilotis à flancs de collines .
Le site est superbe, mais déception, tout est balisé, flêché, clôturé, pas question de se perdre sous les frondaisons ou d'escalader un séquoia, c'est direct face contre terre, mains menottées dans le dos, bon, j'exagère un peu, mais ils ne rigolent pas avec la loi, donc méfiance.
Puis redescente de la petite route à virolos direction Sausalito, avec le chauffeur de car, la cinquantaine katoganée, qui nous a fait son show en nous racontant ses seventies à Frisco, on a même eu droit à une petite chanson du Jefferson Airplane à reprendre après lui en choeur. J'ai pas tout compris, vu mon anglais un peu léger, mais le mec était vraiment marrant.
Sausalito était à l'origine un quartier hippie composé de maisons bricolées sur des bateaux, haut lieu de la contestation et du non-conformisme de la côte ouest. Mais ce temps est révolu et si les maisons sur l'eau existent toujours, il y a souvent un luxueux bateau amarré pas loin, voire un hydravion privé, plus les marinas qui s'enchaînent tout le long de la côte... exit les babas cools.
Alcatraz
Ancienne prison située sur une île dans la baie, on y accède après un quart d'heure de traversée en vedette.
Un détail surprenant, en face du débarcadère, taggée sur un mur du bâtiment principal l'inscription "Indians welcome". Renseignements pris, ce message de bienvenue s'adressait aux indiens qui en 1969 voulaient venir s'installer sur l'île après que l'administration pénitentiaire américaine eut fermé le site en 1963. Malheureusement pour eux,ils se firent expulser manu militari par les forces fédérales. Ils disaient vouloir racheter l'île au gouvernement avec des perles de verre comme l'avaient fait les premiers colons avec les indiens qui vivaient sur Manhattan. Ca n'a pas du plaire... exit les indiens.
A peine débarqué, on est vite mis dans le bain par l'aspect sinistre des bâtiments et à l'intérieur c'est encore pire: des alignements de cellules minuscules sur plusieurs étages et du grillage partout, ça fait vraiment froid dans le dos.
On peut voir notamment les cellules conservées dans l'état des 3 seuls prisonniers ayant réussi à s'évader du rocher en passant par les conduits d'aération, tout est là, leurs affaires personnelles, les mannequins qu'ils avaient fabriqués et placés dans leurs couchettes, ainsi que les fausses grilles d'aération destinées à masquer leurs préparatifs d'évasion.
Autre détail sympa pour les visiteurs, c'est la mise à disposition de walkmans commentant la visite des lieux et ceci dans la langue que l'on désire, merci pour moi.
Croisière dans la baie et
visite du quartier de Fisherman's Warf
Croisière est un bien grand mot pour une promenade d'une heure et demie sur la partie nord de la baie, mais rien que pour la vue sur la ville, avec le Bay Bridge et Island Treasure se détachant dans la brume, il n'en faut pas plus pour sortir l'Apn et mitrailler comme un japonais.
Petite anecdote à propos des japonais pendant cette balade. Ayant donc pris en rafales la ville et le Golden Gate Bridge (superbe, vu de la baie), je rangeais le matériel et m'accordais un instant de contemplation béate depuis le pont supèrieur du bateau quand une charmante fille du pays du Soleil Levant s'est approchée de moi et m'a tendu son Apn pour que je la prenne en photo sur fond de Golden Gate Bridge ce que je fis avec un grand sourire.
Retourné à mes rêveries, je fus à nouveau sollicité par la même damoiselle pour une deuxième séance, celle-ci ayant peut être jugé, après visionnage sur l'écran de contrôle de son appareil, que je ne m'étais pas trop foulé au niveau cadrage.
Je m'exécutais à nouveau, puis retournais fissa sur mon nuage d'où je fus délogé par un autre japonais qui voulait lui aussi immortaliser l'instant sur sa saloperie de Nikon. Sourire crispé du bonhomme sur fond de structure constituée de poutrelles métalliques... la photo du siècle!!
Retour dans les cieux, mais à nouveau redescente avec un couple de casse pieds de japs s'avançant vers moi avec leur bondieu d'appareil photo pour que je les numérise à raison de 6 millions de pixels/pouce. Du coup, au lieu de remonter sur mon nuage, je suis descendu me planquer dans la vedette à un endroit où il n'y avait rien à photographier.
Retour à la balade... le bateau suit la côte en partant de Fisherman's Warf, passe devant la marina où l'on peut contempler quelques vieux gréements tel le cap hornier Balclutha, sur la droite l'île d'Alcatraz, puis Fort Point, passage sous le Golden Gate Bridge et retour à la case départ. Dommage qu'au retour le bateau n'ait pas fait un crochet par Sausalito qui doit être magnifique vue de la baie avec ses collines boisées parsemées de villas de rêve et ses villages de maisons flottantes aux architectures souvent surprenantes.
Arrivés à l'embarcadère, visite de l'aquarium, petite pause café dans un troquet au décor orienté surf situé dans une sorte de "rue piétonne" sur pilotis, un véritable aimant à touristes. puis balade à pieds jusqu'au musée maritime où nous avons pu monter à bord du Balclutha cité plus haut. Et pour finir, retour à l'hôtel en taxi avec un chauffeur brésilien qui nous l'a joué façon "Bullit" avec sa grosse bagnole aux amortisseurs complètement rincés, trop drôle.
Haight Ashbury
C'est peut-être le quartier le plus délirant de la ville. Ancien fief de la contre culture américaine, au même titre que Sausalito, on se croirait revenu quand on le traverse aux grandes heures du "babacoolisme" des seventies: allure décontractée et fringues bigarrées des habitués du lieu, bars et commerces aux façades et décors psychédéliques, boutiques spécialisées dans les shiloms et autres narguilés,... en 3 mots Welcome to Babacity. A voir absolument le Red Victorian, un bed&breakfast dont les chambres ont été décorées par des artistes complètement allumés, pas très loin la dernière demeure de Janis Joplin, une jolie maison dans le plus pur style victorien et enfin une superbe maison en bois peinte tout en bleu (peut-être la maison de la chanson), ...
Autres lieux à visiter
Bien entendu, cette liste n'est pas exhaustive, mais nous n'avons pas eu en une semaine le temps de tout voir.
-Union Square et ses grands magasins, idéal pour faire du shopping.
-Chinatown avec ses immeubles façon pagodes pour les plus anciens, abrite bien entendu une population chinoise implantée dans la ville depuis la ruée vers l'or et la construction des voies ferrées venant de la côte ouest. Intéressant pour faire du shopping Hitech et pour le dépaysement.
-Little Italy, rien d'extraordinaire à part bien entendu ses restaurants... italiens.
-Castro, reconnaissable aux Rainbow flags hissés un peu partout, est le quartier qui regroupe la majorité de la population gay de la ville, quartier durement touché au début des années 80 par l'épidémie de sida.
-Mission, le plus vieux quartier de la ville où les habitants sont en majorité d'origine hispanique.
-Russian Hill le quartier résidentiel implanté à flanc de colline avec la rue la plus "tordue" de la ville, Lombard Street.
-Twin Peaks, les 2 collines jumelles, offre au visiteur un panorama exceptionnel sur la ville et la baie.
- Alamo Square, son parc et ses "painted ladies", maisons de style victorien aux couleurs pastel.
- Etc, etc, etc
TRUCS EN VRAC
les gens
La population de San Francisco est composée principalement de blancs, d'asiatiques, et d'hispaniques, dans une moindre proportion on retrouve des noirs, des arabes et des indiens (Inde, Pakistan, etc).
Les gens sont plutôt affables, et décontractés, répondant facilement à un sourire et riant ouvertement aux grimaces, sourires et coucous que ma fille âgée d'un an leur adressait, bon, faut voir aussi la bouille de la petite, un vrai clown!
Les hispaniques et les asiatiques constituent la grande majorité des employés dans l'hôtellerie et la restauration et c'est vraiment flagrant.
Par contre, très peu d'asiates comme chauffeurs de taxis. Comme nous l'expliquait avec un grand sourire le brésilien allumé du champignon, "pas assez rapides, juste bons à faire la cuisine" après avoir copieusement engueulé un chinois qui se traînait un peu trop à son goût.
Beaucoup de homeless, nos Sdf à côté ont l'air de princes (j'ai vu des situations pas racontables). Là, c'est la misère noire. Ce serait dû, mis à part le régime social américain, à des restrictions de budgets dans les années 80 au niveau des hôpitaux psychiatriques, on ferme les établissements, tout le monde dehors et vogue la galère.
Véhicules et transports
Le transport incontournable qu'il faut absolument emprunter au moins une fois à Frisco est le cable car, sorte de tramway ouvert sur les côtés avec du laiton et des boiseries un peu partout, qui est entraîné par un cable passant sous le bitume. Le conducteur actionne un système de pinces qui enserre le cable pour déplacer l'engin, ainsi qu'un frein pour le stopper. Un autre employé installé à l'arrière du cable car contrôle les billets et apparament actionne aussi un frein pour aider le chauffeur à stopper la bête. Il faut dire que les pentes là-bas c'est quelquechose. Le terminus se fait sur une plate forme pivotante et pour remettre le wagon dans le bon sens, une seule solution, l'huile de coude. Il existe encore 3 lignes de cable cars en service pour la plus grande joies des touristes.
Les taxis nombreux quand vous n'en avez pas besoin, reconnaissables à leur couleur jaune sont en général assez fatigués et comme dans toutes les villes quand vous voulez en emprunter un, ou ils sont occupés ou ils ont disparu comme par enchantement.
Les voitures des particuliers, pratiquement que du neuf et pas mal de gros tout terrains avec des moteurs qui ronronnent bien, des japonaises, des voitures de luxe européennes (Porsche, Volvo, Béhèmes, Audi) et bien sûr les productions du cru, mais plutôt dans le registre voitures familliales que dans celui des Mustangs et autres Corvettes. Puis aussi les fameuses Strech limousines dont les plus impressionnantes sont à base de Hummers, facilement la longueur d'un bus.
Les motos, paradoxalement c'est pratiquement le vide intersidéral, malgrè les routes viroleuses à souhait et le climat plutôt doux, quelques Harleys, trois ou quatre Ducatis et une poignée de japonaises... bof.
L'argent
le sujet qui fâche. Dans les magasins, les restaurants, etc, les prix affichés sont... Hors Taxes, ça surprend et on a sans cesse l'impression de se faire arnaquer en passant à la caisse, mais le système est ainsi fait. Il faut savoir aussi que dans les taxis, restaurants et autres troquets, les pourboires sont obligatoires et pas intérêt d'oublier sinon c'est le scandale assuré (10 à 15% de la note et on vous laisse partir en paix).
La bouffe
La grande spécialité de Frisco, c'est le clam showder, un pain rond évidé et rempli d'une sauce blanche contenant des fruits de mer, à essayer.
Quand on vient à San Francisco, il faut impérativement aller dîner au Stinking Rose, restaurant très fréquenté au décor orienté... ail (garlic, comme ils disent là-bas). Tout ce que vous mangez est composé en grande partie d'ail, même les glaces au dessert. l'avis du chef (c'est moi le chef): c'est vraiment bon, à condition d'aimer l'ail. Je me suis laissé tenter par un poulet grillé à l'ail, contenu de l'assiette, un demi poulet, des petits légumes, de la purée et l'équivalent au bas mot de 2 têtes d'ail. Je reconnais que l'ail, j'en ai laissé un peu sur le bord de l'assiette, j'ai beau aimer ça, faut quand même pas exagérer.
Le gros problème là-bas avec la nourriture c'est que vous en avez 3 fois trop dans l'assiette, et le café on vous le sert souvent à volonté dans des verres qui ont la contenance des chopes de la fête de la bière à Munich.
On peut passer aussi au Betty Boop's diner pour le décor façon cartoon et chez Lorie's, pour le petit dèj, orienté fifties avec une Edsel grandeur nature au milieu du resto et des portions à tomber par terre (on a emmené nos restes qui ont constitué notre repas du midi).